Felix Chartraine, connu sous l’acronyme Stazzia, nous accueille au lendemain d’une fête privée. Quelques amis terminent de ranger les verres et les palmiers pendant que le jeune Stazzia s’installe et propose d’apprécier ses dernières inspirations musicales. Son père, tout sourire, semble fier de son fils ce soir, entouré de jeunes journalistes intéressés par son parcours.
Le parcours de ce jeune dijonnais résulte aujourd’hui en une monté en reconnaissance, non seulement à l’échelle lilloise, mais aussi à l’international. Voilà pourquoi notre équipe l’interview.
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Malgré son soudain succès à Lille, sa passion vive pour le son et ses partenariats dans des maisons de production, le jeune bachelier reste prudent. Il explique : « je n’ai rien lâché au détriment des études. Je pense que mon diplôme reconnu par l’État me permettra de garder, au cas où, un filet de sécurité ». Il poursuit : « je n’ai jamais vouloir pratiquer le métier de DJ, c’est avant tout une passion. Mais si un jour l’occasion de travailler de manière stable dans ce milieu se présente : je n’hésiterai pas ». Pour autant, il débute en tant que professionnel compétent dans le monde de la nuit. « Je cherche à travailler pour l’animation de soirées privées, pour de l ‘événementiel. Je me rends alors dans les boîtes qui m’ont démarchées tout en veillant à ce qu’elles correspondent à mon univers. Je garde en tête des boîtes où je n’y mettrai jamais les pieds. » Cet arbitrage est une décision de Stazzia afin d’éviter des situations de disharmonie entre ses œuvres et son environnement.
Selon lui, la qualité du matériel et la justesse du son sont complémentaires : « je me rends sur ces lieux sans matériel. J’ai confiance en ma musique, je crois qu’elle ne peut qu’être embellie par le matériel. De plus, au bout de la nuit, les invités ne sont plus très regardant sur la musique qui passe, ils dansent sur tout ! » rigole-t-il. « En revanche, une musique de qualité moyenne ne pourra pas être complètement rattrapée par la sono… » termine Félix.
Le questionnant sur l’origine de son intérêt pour ce domaine créatif, il répond que c’est à l’issue d’une rupture qu’il se réfugie dans la musique. « Chaque période, chaque contexte, ambiance est scanné dans mes sons. Ma musique capture mes états d’âme, elle me rappelle comment je me sentais à ces instants précis ».
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Comme tous les artistes, Stazzia s’inspire des autres, cependant il reste membre d’une musique de niche qu’il décrit comme « un type de house vintage retro des années 1980s ». Les confrères qui l’influencent sont ceux qu’il a rencontré au cours de festivals pour lesquels il éprouve une certaine affection : « c’est en festival que j’aime être » déclare-t-il. Il recommande d’ailleurs l’album Lauren par Oden et Fatzo, morceau qui l’anime lors de son travail de composition.
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