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Lola Vanhaverbeke

Saga Culture du viol - ep #4


L’Inde : le pays de la culture du viol ?


AFP PHOTO / NICOLAS ASFOURI

Miss Inde élue Miss Monde


En 2012, les médias du monde entier relatent le viol d’une jeune femme de 23 ans dans un bus. Cette actualité sensibilise les sociétés occidentales et confirme une réalité présente en Inde et plus précisément dans la ville de Delhi, parmi le top 5 des villes les plus peuplées du monde. La culture du viol est patente dans une société lorsque l’acte du viol fait partie intégrante de la culture et du quotidien des citoyens. Ce viol permet au reste du monde d’ouvrir les yeux sur ce problème qui ne date pas d’hier et constitue une racine nocive pour la population indienne.


L’acte en tant que crime affecte non seulement la victime mais également la famille, qui peut réagir de différentes manières : rejet, honte, repli sur soi, silence ou encore outrage. La forte médiatisation de ce problème par les sociétés des pays du Nord stigmatise le pays comme étant moins développé mais aussi les hommes indiens comme responsables et complices.


Or, il faut comprendre que la place de la femme en Inde n’est pas la même qu’en France ou même aux États-Unis ; c’est-à-dire que les indiennes n’ont pas atteint le même degré de droits que ces dernières. Littéralement, les viols en Inde, même ceux d’enfants de 2 ans et 5 ans après leur kidnapping, ne se comptent pas : en effet les dénonciations sont rares. Il n’y aurait qu’une plainte toutes les 20 minutes portée au commissariat en Inde contre une toute les 5 minutes en France. Les chiffres s’expliquent par le fait que 93% des policiers indiens sont des hommes et par le découragement des femmes qui n’osent pas en parler et encore moins espérer obtenir de la reconnaissance ou gain de cause. Même si la loi du silence s’applique concernant le tabou du viol, il reste tout de même palpable dans la vie des indiens.


Ce n’est qu’à partir de 2015 que des voix nationales commencent à se faire entendre et des mobilisations s’organisent, recevant un soutien international. De plus, des brigades rouges composées uniquement de femmes se sont formées afin de mettre en place une protection directe et rapprochée de leurs semblables.

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