Signature entre France et Allemagne d’un accord de “soutien mutuel” à propos de leur approvisionnement énergétique
A Berlin, Olaf Scholz et Élisabeth Borne ont signé un accord de “soutien mutuel” qui vise à “garantir l’approvisionnement énergétique” entre les pays au moment où les prix flambent. « Plus que jamais, nous voulons que le tandem franco-allemand devienne le moteur de l’Europe », a déclaré Elisabeth Borne.
“Les observateurs voient [là] avant tout un acte symbolique, car l’Allemagne fournit de l’électricité à la France depuis longtemps, et la France fournit du gaz à l’Allemagne depuis octobre”, analyse Der Spiegel, cela dans le ut de raviver les relations franco-allemandes. Des « mesures concrètes » sont prévues.
D’une part, la France aide l'Allemagne à réduire sa dépendance à la Russie via des livraisons de gaz.
D’autre part, l'Allemagne soutiendra la France pour « sécuriser son approvisionnement en électricité au cours de l’hiver », selon une déclaration signée par E. Borne et O. Scholz.
La France est pour la 1ère fois depuis 42 ans importatrice nette d'électricité. Cela s’explique en raison d’un niveau de production d'électricité nucléaire au plus bas puisque la moitié du parc nucléaire est indisponible à cause de maintenances ou de problèmes de corrosion. A priori, le niveau d'approvisionnement permettra à la France de passer décembre sans problème mais, pour janvier, des risques de coupures ne sont pas à exclure.
Goldman Sachs : une banque américaine condamnée pour « greenwashing »
La Securities & Exchange Commission (SEC) a publié un communiqué et une ordonnance annonçant que Goldman Sachs Asset Management avait accepté de payer 4 millions de dollars pour mettre fin à des allégations de « greenwashing ».
Effectivement, les équipes gérant les actifs de Goldman Sachs n’auraient pas appliqué les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le cadre de la sélection et du suivi de certains produits d’investissement.
Entre 2017 & 2018, Goldman Sachs ne disposait ni de politiques ni de procédures écrites dédiées à la recherche de critères ESG dans ces actifs. Cela signifie qu’ils pouvaient prétendre que ces fonds étaient respectueux de ces critères sans l’être véritablement et ainsi toucher de nouveaux marchés.
Malgré cela, la banque a déclaré que « ces questions historiques n’ont pas eu d’impact matériel sur la satisfaction des investissements aux critères ESG contenus dans ces politiques et procédures » selon The Business Times.
Selon Andrew Dean, co-directeur de l’unité de gestion des actifs de la SEC, « l’action d’aujourd’hui renforce le fait que les conseillers en investissement doivent élaborer et respecter leurs politiques et procédures concernant leurs processus d’investissement, y compris la recherche ESG ».
La SEC avait déjà lancé une enquête visant des fonds d'investissement de Goldman Sachs étiquetés ESG, rapportait le Wall Street Journal il y quelques mois.
L’oléiculture syrienne, fleuron de l’agriculture locale, une victime notable de la guerre et du changement climatique
L’oléiculture correspond à la production d’olives et d’huile d’olive. Elle pâtit des conséquences, notamment économiques, de 11 ans de conflit et du réchauffement climatique.
“Le secteur de la culture d’olives est l’un des nombreux secteurs touchés par la guerre, mais aussi par le changement climatique. ‘L’arbre de l’amour’ est en danger et le moyen de subsistance de nombreux Syriens est menacé.” Cela d’autant qu’il s’agit de produits essentiels à la culture syrienne.
D’après le ministère de l’Agriculture syrien, la production d’olives a baissé de 30 % depuis le début de la guerre en 2011.
Avant le conflit, la Syrie était, selon les chiffres officiels, le 5ème producteur mondial d’olives et le 4ème d’huile d’olive. L’oléiculture était une source de revenus pour près de 500 000 familles syriennes.
Il y a plusieurs facteurs qui impactent ce secteur : faibles précipitations, dysfonctionnement dans la distribution d’eau, prix élevés des engrais ou encore pénurie de carburant. Ils affectent toutes les étapes de la production, du labourage au transport en passant par le pressage de la récolte des olives.
Cette situation touche autant les agriculteurs que les propriétaires de presse à huile. Ces derniers sont aussi confrontés à des problèmes de rationnement de courant et d’achat de carburant.
Accord au sein de l’UE sur un plafonnement des prix du pétrole russe à 60 dollars
Les pays de l’UE, puis ceux du G7 et l’Australie, ont trouvé un accord, avant l’entrée en vigueur de l’embargo européen.
Ils ont accepté de plafonner les prix mondiaux du pétrole russe à 60 dollars le baril, “mettant ainsi fin à des jours de discussions sur la manière de frapper durement les revenus des combustibles fossiles de Vladimir Poutine”, rapporte Politico.
Cet accord a été possible grâce au soutien de la Pologne, note le Financial Times. Après l’avoir retardé et demandé un plafond plus bas pour réduire davantage les revenus de Moscou, Varsovie a finalement levé ses objections.
L’embargo de l’UE sur les importations de pétrole russe entrera en vigueur le 5 décembre, et le plafond à 60 dollars doit s’appliquer aux acheteurs situés en dehors de la région.
L’accord comprend une disposition prévoyant que le plafond soit régulièrement revu pour s’assurer qu’il est au moins 5 % inférieur aux prix moyens du marché pour le pétrole russe.
Ce plafond vise à maintenir l’approvisionnement de pays tels que l’Inde et la Chine, mais à un prix inférieur pour Moscou, explique le Financial Times. “Il est censé avoir une portée mondiale car les importateurs de pétrole russes, qui dépendent de la couverture d’assurance et des services d’expédition de sociétés basées dans l’UE et dans d’autres pays du G7, devront respecter le plafond de prix”, explique le journal britannique.
Vladimir Poutine menace de réduire la production et pour contourner le dispositif, la Russie pourrait s’appuyer sur des pétroliers prêts à opérer sans assurance occidentale. Les flux de pétrole et de gaz devraient représenter cette année 42 % des revenus de la Russie.
Alix Bustarret
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