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Récap de l'actualité économique de la semaine du 06/03/2023

Sixtine Senneville

Combien coute une journée de grève ?


Ces derniers jours, la majorité gouvernementale a mis en garde contre les risques de la "mise à l'arrêt de la France" souhaitée par une partie des opposants à la réforme des retraites. Suite à l'annonce de grèves reconductibles à partir du 7 mars dans plusieurs secteurs, Olivier Véran a évoqué la possibilité d'une "catastrophe écologique, agricole, sanitaire voire humaine" lors du Conseil des ministres du mercredi 1er mars.


Le porte-parole du gouvernement a égale

ment souligné que le blocage du pays pourrait aggraver une situation financière déjà difficile. Il est donc légitime de se demander quel est le véritable impact financier d'une journée de grève en France.


Selon différentes sources, les estimations varient. L'économiste Marc Touati estime dans une tribune publiée dans Capital que le coût d'une journée de grève nationale et générale pourrait atteindre environ 2 milliards d'euros, représentant environ 20% d'activité en moins au niveau national. En revanche, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, François Asselin, évalue le coût à environ 400 millions d'euros par journée de grève massive. L'Insee estime pour sa part que les grèves dans les services de transport en 2018 ont entraîné une facture quotidienne de 70 millions d'euros. Toutefois, l'économiste Denis Ferrand explique que bien que la perte soit brutale le jour même, la majeure partie de celle-ci est compensée dans les jours qui suivent. En conséquence, les grèves de 1995 et 2019 contre la réforme des retraites n'ont finalement eu qu'un impact trimestriel de 0,1 à 0,2 point sur la croissance. Selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, l'impact des mouvements sociaux sur la croissance ne doit pas être exagéré.



La fermeture de la silicon valley bank.


La Silicon Valley Bank, une banque spécialisée dans le capital-risque, a été fermée par les autorités américaines, suite à une panique de retrait massif de fonds de ses clients.



Une banque spécialisée dans le capital-risque investit dans des startups ou des entreprises en phase de démarrage qui ont un potentiel de croissance élevé. Elle aide également les entreprises à se développer rapidement en leur fournissant des fonds, des conseils stratégiques et un réseau de contacts. Les banques de capital-risque sont généralement à la recherche d'entreprises innovantes dans des domaines tels que la technologie, les sciences de la vie, les énergies renouvelables, etc. En échange de leur investissement en capital, elles obtiennent une participation dans l'entreprise sous forme d'actions, avec l'espoir d'une augmentation de la valeur de leur investissement à mesure que l'entreprise se développe.


Cela est considéré comme la plus grosse faillite bancaire depuis la crise de 2008. La banque rouvrira lundi sous le contrôle de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), et les dépôts sont garantis à hauteur de 250 000 dollars. Cependant, cette faillite menace à court terme de nombreuses sociétés de capital-risque, surtout dans les régions de San Francisco et de Boston. La chute de la SVB a également déclenché un mouvement de baisse des valeurs bancaires en Europe. La gestion du risque de la banque est jugée gravement défaillante, ainsi que la surveillance par les autorités bancaires. La liquidation en panique du portefeuille obligataire suscite également des interrogations. En outre, la discrétion de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, et du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, commence à inquiéter.



Le "quoi qu’il en coûte", toujours en marche ?


Pendant des mois voire des années, le gouvernement et Bercy ont tenté d'expliquer que dépenser des milliards d'euros pour résoudre les crises successives n'était plus viable.



Cependant, après les différentes vagues de la crise sanitaire, les coûteuses promesses de campagne d'Emmanuel Macron, et la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine, le retour à la vertu budgétaire a été remis à plus tard. Le gouvernement se trouve maintenant coincé car il doit expliquer comment il peut aider les Français alors que les caisses semblent vides, et le sujet de l'inflation et du pouvoir d'achat est au cœur des discussions. Ainsi, le gouvernement s'est tourné vers les entreprises pour leur demander des efforts, notamment en annonçant un « trimestre anti-inflation » à moindres frais pour l'État. Cependant, certains se demandent si le gouvernement maintiendra son engagement en matière d'équilibre budgétaire, notamment en ce qui concerne les retraites.



Le trimestre anti-inflation.


En réponse à la hausse des prix des produits alimentaires, le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, a annoncé le lancement d'un "trimestre anti-inflation" visant à proposer des centaines de produits sélectionnés à "prix le plus bas possible" dans les enseignes de la grande distribution.


Les distributeurs ont la liberté de choisir les produits, le niveau de remise et la durée de l'opération, mais doivent afficher une vignette tricolore "trimestre anti-inflation" sur les produits sélectionnés. Plusieurs grandes enseignes ont déjà mis en place leurs offres, comme Super U qui a proposé 150 produits à prix coûtant dès le 1er février, Carrefour qui a lancé une offre de 200 produits à 2 euros à compter du 15 mars, Intermarché avec "500 produits anti-inflation" et Casino avec "500 produits à moins de 1 euro et à prix bloqués". En échange de cette initiative, les acteurs de la grande distribution ont obtenu du ministère que les négociations commerciales avec les fournisseurs de l'agro-industrie soient relancées fin juin. Les contrôles seront effectués par les services du ministère pour s'assurer que les distributeurs respectent leurs engagements.



Sixtine Senneville









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