COP 28 : la farce du siècle
Qui serait le mieux placé pour présider la COP 28 ?
A cette question, les Emirats Arabes Unis ont répondu Sultan al-Jaber. Ministre de l’Industrie des Emirats, il est aussi le patron de l’entreprise ADNOC, géant pétrolier.
Sultan al-Jaber lors de l'inauguration de la Conférence internationale sur le pétrole, le 11 novembre 2019. (Kamran Jebreili/AP)
L’accueil de la Cop 28, du 30 novembre au 12 décembre, par les Emirats arabes unis avait déjà suscité des critiques. En effet, les Emirats font partie des 5 plus gros émetteurs de CO2 par habitant dans le monde (20,4 tonnes par an et par personne). Pour comparer, la France n’émet que 4,5 tonnes de C02 par personne par an en moyenne. Le choix du Sultan al-Jaber a aussi vivement remis en doute l’utilité de cette réunion internationale.
Le Sultan Ahmed al-Jaber a quand même affirmé ce jeudi l’importance de l’action climatique dans la croissance : «L’action climatique est une immense opportunité économique d’investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé. Nous apporterons une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions.» En 2021, il avait expliqué vouloir «investir 600 milliards de dollars tous les ans dans le pétrole», la preuve qu’il reste attaché à son entreprise.
En réaction à ce choix, les associations ainsi que des personnalités s’inquiètent d’une énième réunion qui ne sert à rien, voire qui pourrait empirer la situation actuelle. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a reconnu un choix paradoxal mais a assuré ne pas être choquée par cette décision.
Faut-il rendre obligatoire l’uniforme ?
C’est la question soulevée par le Rassemblement Nationale à l’Assemblée ce jeudi 12 janvier. Le RN a en effet proposé de rendre obligatoire l’uniforme dans les écoles primaires et les collèges.
L'internat de Sourdun a été inauguré en grande pompe sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy en 2009. STEPHAN GLADIEU/Le Figaro Magazine
Historiquement, la France n’a jamais obligé le port de l’uniforme à l’école. Toutefois, l’usage de l’encre a poussé les établissements scolaires à imposer le port de la blouse ou du tablier en classe. Cette obligation a disparu au fil du temps avec l'arrivée des stylos à bille, des machines à laver … Dans les faits, aujourd’hui, seule une poignée d'établissements impose une tenue vestimentaire, un uniforme, à ses élèves. Ce fait se restreint à la métropole puisque dans les Outre-mer, les élèves portent le plus souvent un haut identique.
Ce sujet reste controversé en France. Alors que Brigitte Macron s’est dite favorable au port de l’uniforme ce mercredi, le ministre de l’Education Nationale, Pap Ndiaye souhaite quant à lui laisser le choix aux établissements scolaires.
La proposition de loi portée par le RN a été rejetée sans trop de surprise ce jeudi à l’Assemblée. Avec pour seul soutien les députés LR, la proposition a été supprimée de 105 voix contre 91.
Timothé Remaud
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