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Timothé Remaud

Récap de l'actualité sociale de la semaine du 23/01/2023


Les millenials plus sexistes que les boomers ?


Le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes a publié cette semaine un rapport alarmant sur les comportements sexistes au sein de la société française. D’après ce rapport, “le sexisme perdure et ses manifestations les plus violentes s’aggravent.” Ce rapport se fonde sur les chiffres officiels ainsi que sur le baromètre de l’institut Viavoice, réalisé auprès de 2500 personnes représentatives.


Crédits photo : Chang Martifrance


Trois informations sont principalement à retenir. La première est que, malgré plus de prévention, le mouvement Me too, le sexisme dit “ordinaire” persiste : clichés, stéréotypes sexistes, voire même des manifestations plus violentes. Pourtant, une majorité de la population, surtout chez les hommes, reconnaît l’existence du sexisme.


Deuxièmement, les femmes se sentent toujours moins bien traités que les hommes en raison de leur sexe (80%). 37% des femmes affirment même avoir déjà subi des rapports sexuels non-consentis. En parallèle à ces chiffres inquiétants, les hommes continuent de suivre une vision patriarcale de la société, expliquant qu’il est normal que les femmes ne travaillent plus pour s’occuper de la famille (40%). Plus problématique, environ un quart des 25-34 ans estime que la violence est parfois nécessaire pour se faire respecter. Cette tendance masculiniste se retrouve principalement chez les jeunes, donc davantage que chez les boomers.


Enfin, une grande majorité juge l’action des pouvoirs publics insuffisante. Alors que les chiffres du ministère de l’Intérieur indiquent une augmentation de 21% de victimes de violences conjugales entre 2020 et 2021, l’Etat ne semble pas vouloir suivre la recommandation de 1 milliard d'euros demandée par les associations féministes.


« Le sexisme, on ne sait pas toujours comment ça commence, mais on sait comment ça se termine… » (HCE, campagne de prévention du 23 au 27 janvier 2023).


A ces problèmes la HCE a dévoilé 10 mesures que l’Etat doit mettre en place :

  • “Augmenter les moyens financiers et humains de la justice

  • Instaurer une obligation de résultats pour l’application de la loi sur l’éducation à la sexualité et à la vie affective

  • Réguler les contenus numériques pour lutter contre les stéréotypes

  • Rendre obligatoires les formations contre le sexisme par les employeurs

  • Généraliser l'éga conditionnalité

  • Créer une Haute Autorité indépendante pour lutter contre les violences sexistes en politique

  • Conditionner les aides publiques à la presse écrite à des engagements en matière d’égalité

  • Rendre obligatoire un système d’évaluation et une publication annuelle sur la part de représentation des femmes dans les manuels scolaires

  • Interdire la publicité pour les jouets genrés

  • Institutionnaliser la journée nationale de lutte contre le sexisme le 25 janvier.”



Ecologie : la France, le canard boiteux de l’Europe


La Commission européenne a de nouveau rappelé à l’ordre la France, ce jeudi. La Commission a demandé au gouvernement français de mettre fin à l'autorisation de méthodes jugées illégales par la communauté européenne, concernant la chasse et la capture des oiseaux, et de renforcer l’information des citoyens sur la question environnementale.


Crédit photo : Bernd Hausdorf/Getty Images


En effet, la France n’est pas un si bon élève comme voudrait le faire croire Emmanuel Macron, fumeux “Champion de la Terre” (2018). Cet énième rappel à l’ordre vise à faire enfin entrer la France dans les règles.


Le principal problème réside dans la chasse et la capture d’oiseaux. Depuis 2009, la directive Oiseaux interdit certaines pratiques. Pourtant la France continue d’autoriser des pratiques interdites par l’UE telles que les filets, les cages pièges, la colle, etc. Alors que les associations écolo militent depuis des années contre ces pratiques et que l’UE ne cesse de réprimander la France, le gouvernement n’est toujours pas parvenu à corriger le problème. Certes, il est possible pour un Etat membre de déroger à certaines dispositions sous certaines conditions, mais sur le sujet des oiseaux la France est grandement responsable et condamnable pour son inaction. L’alouette des champs est par exemple une espèce “quasi menacée”, sur la liste rouge nationale de l’UICN, et les pratiquent interdites sont une des raisons de ce problème. Par ailleurs, la France a affirmé vouloir rouvrir la chasse printanière à l’oie cendrée, violant une fois de plus la directive européenne.


Ce n’est pas la première fois que Bruxelles demande à la France de corriger ces problèmes. Il y a eu une lettre de mise en demeure en octobre 2019, suivie d’un avis motivé fin 2020 et d’un second en 2021. Agacée par l’inaction de la France, sous la pression du lobby des chasseurs, la Commission entend se saisir de la Cour de Justice Européenne si le gouvernement français n’agit pas.


De facto, la France dispose de 2 mois pour se conformer aux attentes de la Commission. A défaut, la Commission Européenne pourrait décider de saisir la Cours de Justice de l’Union Européenne.



Timothé Remaud.



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