Avec une augmentation de 2,8% des prix à la consommation en 2021, le pouvoir d'achat des français est devenu un sujet fondamental dans la course à la présidentielle. En effet, le début de 2022 n'a pas freiné l'inflation, ce qui frappe de plein fouet les citoyens les plus modestes. Pour pallier ce problème, plusieurs mesures sont évoquées, encore faut-il trouver la bonne.
Le blocage des prix comme première hypothèse
L'idée du groupe E. Leclerc a été bloquer le prix de certains aliments, comme la baguette. Cette dernière étant un symbole franco-français, il était important aux yeux du géant de conserver un prix relativement bas sur ce produit. Cependant, maintenir les prix de la baguette à 0,29€ a fait beaucoup débat, au plus grand étonnement du président du groupe. Ce dernier voulait avant tout protéger le pouvoir d'achat des français. Le problème de ce plafonnement est qu'il provoque une concurrence déloyale face aux "vraies" boulangeries qui ne peuvent se permettre une telle action et doivent elles, augmenter leurs prix en fonction de l'inflation. Les producteurs ont également montré leur mécontentement face au groupe de la grande distribution, car ne pas prendre en compte l'inflation dans le prix du produit vendu reviendrait à ne pas reconnaître le vrai prix des matières premières qui composent le produit final. On voit donc que ce blocage de prix est aux premiers abords une bonne idée, mais derrière cela se cache une chaîne de production qui en subit les conséquences. La question est aussi de savoir si cette action profite réellement aux ménages les plus défavorisés, ou s'ils préfèrent payer plus pour acheter un pain de meilleure qualité.

La dangereuse logique de l'augmentation des salaires
Pour permettre aux ménages de pouvoir lutter contre la hausse généralisée des prix, la deuxième idée serait d'augmenter le pouvoir d'achat afin de compenser les effets de l'inflation. Cependant, cela amène un risque de spirale inflationniste. Ce concept se caractérise par une inflation assez forte qui nécessite une augmentation des salaires proportionnelle aux taux d'inflation. Or, pour augmenter les salaires, l'entreprise devra augmenter ses prix de ventes, engendrant elle-même de l'inflation et donc à nouveau une hausse des salaires, etc. Ce jeu de compensation peut donc s'avérer dramatique s'il n'est pas contrôlé. Par ailleurs, plusieurs candidats à la présidentielle ont voulu logiquement exposer leurs solutions. D'abord la candidate Valérie Pécresse (Les Républicains), propose une hausse des salaires accompagnée d'une baisse des charges. En revanche pour le candidat Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), il faut augmenter les salaires tout en bloquant les prix. Il semble ainsi qu'à gauche comme à droite, augmenter les salaires semble une solution nécessaire, à condition évidemment qu'elle soit contrôlée.
On voit donc que le pouvoir d'achat est devenu une question aussi bien politique qu'économique, notamment dans cette période critique dans laquelle pandémie, inflation et présidentielles mettent sous tension le pays. Le gouvernement se veut rassurant et promet des mesures efficaces pour lutter contre cette inflation, qui restera assez élevée d'après plusieurs estimations.
Commentaires