LE CANARI Y ETAIT !
« Pas d’ordre public sans justice sociale ». Ce sont les mots d’Ugo Bernalicis, député du Nord et membre de la France Insoumise qui ont raisonné à Lille mercredi 10 novembre. Ces mots incarnent un des buts premiers du parti de Jean-Luc Mélenchon : une justice au nom du peuple et une réorganisation du système judiciaire français. Car « on ne discute pas sur la dignité humaine » a-t-il dit en parlant des immigrés et de la police.
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Ce mercredi 10 novembre a eu lieu un meeting pour la campagne présidentielle de la France Insoumise. Quatre des membres du parti présidaient l’assemblée : Ugo Bernalicis, Alexis Corbière, Mathilde Panot et enfin Adrien Quatennens, bras droit du candidat à la présidentielle. Tous les quatre députés depuis 2017, ils ont présenté le programme « l’avenir en commun », et se sont axés sur des sujets importants selon eux, tels que la sécurité, la justice ou l’environnement.
500 personnes étaient présentes, certains par curiosité, d’autres par convictions, ou bien comme le Canari : par intérêt pour la politique et l’évolution des campagnes pour la présidentielle 2022. Jean-Luc Mélenchon n’était pas présent, mais les quatre députés de la France Insoumise ont su le représenter au mieux et traduire ses idées principales ; qui ont recueilli les clameurs de la foule.
Retraçons donc en quelques mots les idées principales du programme du parti. Etant un parti de gauche, il est normal d’avoir retrouvé des idées de gauche, comme la répartition des richesses ou l’extinction du paupérisme par la réorganisation des dépenses, notamment pour les aides sociales. Pour autant, il semblerait que les quatre députés ont livré de nouvelles idées et projets, adaptés aux demandes du peuple au XXIème siècle et s’inscrivant dans une démarche d’évolution avec la société et avec le progrès. Un aperçu sur l’immigration par exemple, tant abordée d’ailleurs lors du débat entre Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour mi-septembre. Selon le parti, et comme évoqué plus haut : « on ne discute pas sur la dignité humaine ». On ne transige pas lorsqu’il s’agit des droits fondamentaux de l’homme, des français comme des étrangers, qui viennent s’installer en France. Ugo Bernalicis a pris l’exemple de Calais, ville portuaire où des milliers de migrants passent pour accéder au Royaume Uni ou bien viennent s’installer dans la ville. Cette concentration d’exilés est un problème puisqu’ils ne sont pas toujours bien accueillis par les français, et que, selon le député, la police les « massacre ». Ce dernier exige ainsi dans ce programme un accueil digne pour toutes les personnes qui viennent en France, car elles restent humaines, à l’égale de nous, français.
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La police est ainsi remise en cause dans cette prise de parole, puisqu’elle incarne parfois la terreur au sein d’un gouvernement fascisant selon les quatre orateurs. Elle est mal organisée, mal équilibrée, et un meilleur suivi dans la formation des policiers est nécessaire : passer de 12 mois de formation à 24. La politique de Nicolas Sarkozy est également blâmée puisqu’il a supprimé durant son mandat de nombreuses écoles de polices. Un des objectifs de la France Insoumise sera ainsi de réorganiser l’institution de la police, reconstruire des écoles de police, mais également instaurer une police de proximité plutôt qu’une brigade anticriminalité. Ces mesures s’inscrivent de plus dans une modification du système judiciaire, car « une bonne justice passe par une bonne police ». La justice se doit d’être faite au nom du peuple, un peuple qui dispose d’une souveraineté, afin de restaurer la confiance en les institutions judiciaires.
C’est ainsi un vaste programme, empli de projets et d’objectifs à atteindre pour les français, que les quatre députés ont présenté aux lillois ce mercredi. Cela marque le début d’une campagne présidentielle qui va se révéler mouvementée, au sein d’un vaste éventail politique, allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par une droite divisée et une gauche plutôt centriste.
Le Canari vous invite à suivre de novembre à avril 2022 les différents meeting et réunions des partis politiques qui prétendront à la présidence.
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