Pour la sixième édition, la convention de tatouage a posé ses malles remplies de pigments et d’aiguilles au Grand Palais de Lille. Il y avait du beau monde présent pendant les trois jours de l’événement : tatoueurs, marchands (de bijoux, stickers, objets de déco…) et animateurs. Les visiteurs étaient aussi au rendez-vous : ceux ayant sauté sur l’occasion pour se faire tatouer par un artiste repéré sur les réseaux ou simple curieux. Un concours a même été organisé récompensant les meilleurs créateurs dans un style particulier.
Pour les passionnés d’encre, le site https://lille-tattoo-convention.com est une pépite qui propose des articles sur des thèmes originaux comme celui sur les tatouages intégraux au Japon ou la question de savoir si le tatoueur est un artiste ou un artisan.
« La demande est de plus en plus forte »
Alix est en L2 Euro à ESPOL. Elle arbore fièrement ses 12 tatouages dont elle n’en regrette aucun. Le tatouage est une passion, un art qui permet d’exprimer son histoire et d’affirmer sa personne au monde. Dès l’âge de 17ans, elle s’est rendue chez un tatoueur, ses parents ne sachant rien. La loi indique que le mineur doit présenter un accord parental pour recevoir un dessin permanent sur le corps, or pour Alix personne ne lui a jamais demandé son âge. « Mes tatouages sont tous beaux à mes yeux. Évidemment le petit dernier que je fais est souvent mon préféré pendant un moment. Les 12 n’ont pas le même style mais le tout forme une harmonie qui me plaît. Tous n’ont pas une signification ». En effet, montrant quelques-uns sur ses avant-bras, elle explique : « le serpent est dans la mythologie Celte un signe de sagesse, près de lui sont gravés les initiales de ma grand-mère. Le crabe représente ma fascination et ma crainte envers la mer ; et juste au-dessus il y a mon signe astrologique. » Elle ajoute : « je ne compte pas m’arrêter là même si mes parents sont dépités. Le prochain sera un axolotl que je vais faire avec une amie ».
Faire un tatouage n’a jamais été aussi facile depuis l’existence des réseaux sociaux : les professionnels exposent leurs travaux et précisent leurs disponibilités sur leurs comptes Instagram. La personne intéressée prend contact avec eux, indique la taille et l’endroit où elle souhaite le dessin et ses caractéristiques faisant varier le prix. A savoir que tous les tatoueurs ne sont pas compétents pour opérer sur toutes les parties du corps, les mains étant les plus difficiles. « J’ai eu une mauvaise expérience. Le tatouage le plus massif ancré dans ma hanche a été trop douloureux, ce n’était pas normal. La professionnelle est allée trop loin avec l’aiguille. Par la suite j’ai testé le hand poke (technique de tatouage à la main) et cela ne fait pas plus mal qu’une machine ! » s’exclame Alix. À la réponse quel est ton artiste préféré, Alix répond sans hésiter : « @koketel.sombre qui m’a tatouée 7 fois. Elle est basée à Paris mais arrive à Lille ! » s’enthousiasme-t-elle.
Instagram d’Alix : @fractalesdeflots
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