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"L'indemnité d’inflation” : nouvelle aide du gouvernement

Aurore Sezille

Ce jeudi 21 octobre, le premier ministre a annoncé la mise en place d’une “indemnité d’inflation” à hauteur de 100 euros pour tous les français pouvant bénéficier de cette aide qui s'élève face à la hausse des prix.



La réponse à une hausse continue

Depuis la fin de l’été 2021 le prix du carburant ne cesse de s’accroître, le gazole passant de 1,44 euros par litre en juillet 2021 à 1,56 au cours de ce mois d'octobre, ce qui a entrainé une hausse des prix significative de 12 centimes en l’espace de seulement quelques mois. Le prix du carburant atteint un prix record, dépassant celui connu en 2012 où l’essence SP 95 était monté à 1,6664 euros par litre. L’exécutif essaye de mettre en place des mesures pour remédier à cette hausse.



Solutions proposées

Pour remédier à cette hausse, le gouvernement tente de trouver la solution la plus adaptée. Apres avoir hésité entre le “chèque carburant” et la baisse des taxes, celui-ci a finalement opté pour une troisième voie : l' “indemnité d’inflation”.


Cette solution a été prise après dix jours d’hésitation du gouvernement ; qui souhaitait prendre la décision la plus opportune mais aussi la plus rapide afin d’éviter la critique à seulement six mois des élections présidentielles.


Cette indemnité consistera en une aide automatique de 100€ attribuée à toutes personnes gagnant moins de 2000 euros net par mois, seuil devenu selon Jean Castex le salaire médian des Français. Le Premier Ministre a d’ailleurs donné quelques informations pour le calendrier de versements de cette indemnité. Elle sera versée par les employeurs aux salariés d’ici fin décembre, et entre janvier et février pour les autres catégories tels que les étudiants boursiers ou défiscalisés, les retraités ou les apprentis.


Cette aide choisie au détriment d’une baisse des taxes, pour consolider les ambitions écologiques Françaises, en vu du fait que la baisse des taxes relèverait d’une incohérence. Emmanuel Macron vient donc rappeler que les objectifs fondamentaux à l’heure actuelle était l’accélération de la décarbonation dans un contexte de crises des énergies fossiles et un renforcement de l’indépendance énergétique. Le président a d’ailleurs lors de cette allocution affirmé que les prix à la pompe allaient rester élevés dans les prochains mois et que c’était pour cela qu’il fallait accompagner les ménages les plus modestes, tout en mettant en place des mesures d’aide à la transition pour soutenir cette ambition écologique.



Qu’en est-il du déficit public ?

Le premier ministre assure, malgré le fait que cette indemnité coutera 3,8 milliards d’euros, que la France tiendra ses engagements en matière de déficit public. Il ajoute même que le pouvoir d’achat des français augmentera, ce qui provoque quelques doutes au vu du fait qu’une partie de cette aide sera compensée par le surcoût de la TVA d’un milliard d’euros lié a cette hausse des prix.



Retombées politiques

L’opposition reproche majoritairement à l’exécutif des “cadeaux” à six mois de la présidentielle, alors que le Président venait défendre cette indemnité lors de son allocution du 21 octobre. « Les chèques c’est exactement ce qu’il faut faire », c’est « un choix d’urgence, pour répondre à un choc soudain »; il se défend aussi contre les remontées de l’opposition en ajoutant que celle-ci n’était “pas liée a quelque cycle politique que ce soit”. Mais certains opposants politiques ne dénoncent pas que cela, mais aussi le fait que cette solution n’est pas adaptée, comme Marine Le Pen le dit : cette indemnité “ne répond pas à la détresse des français pour payer leurs factures”, tandis que certains républicains dénoncent un enrichissement de l’État lié au surcoût de la TVA. Mais ce qui est clair, c’est que la totalité des parties dénonce l’insuffisance de cette mesure pour aider les français face à cette crise ainsi que le court terme de celle-ci.


Cette aide qui essaye de “ne laisser personne dans le désarroi” d’après les mots du Président et qui vise à aider la classe moyenne (étant celle la plus surveillée à l’approche des élections) marque une volonté de l’exécutif de ne créer aucun mécontentement en vue des élections futures et d’éviter un nouvel épisode de gilets jaunes, malgré les propos tenus par le Président lors de son allocution.

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