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Jean Lassalle, un candidat qui fait à la fois rire et réfléchir

Capucine Gidoin

On songe souvent à Jean Lassalle comme un candidat qui fait rire, qui ne se prend pas au sérieux, presque caricatural. C'est bien le cas je vous l'assure. Pour autant, il n'est pas simple humoriste, mais bien politicien depuis ses 21 ans lorsqu'il a été nommé maire de Lourdios-Ichère en 1977.

Depuis lors, il n'a cessé de travailler pour la France, de conseiller général à député en passant par président du parti "Résistons", et candidat aux élections présidentielles. Il tente à travers les années de défendre ses idées et ses valeurs, en s'appuyant sur sa région tant aimée qu'est le Béarn. Il fut d'ailleurs candidat aux élections de 2017, terminant en septième position sur onze candidats, ce qui ne l'a pas découragé, puisque le voilà de nouveau sur la scène politique, à 66 ans, tentant au mieux de représenter les français.



En quelques mots, voici un aperçu de ses positions sur différents sujets tel que l'énergie, l'environnement ou bien la défense.

Le candidat souhaite développer la recherche sur le stockage de l'énergie solaire. Selon lui, elle est une des solutions à la fois pour l'économie et pour l'environnement. Il souhaite ainsi faire construire des centrales solaires en France et progressivement remplacer une partie des centrales nucléaires.

Il donne de plus une place importante au respect de l'environnement, notamment dans le projet de construire une autoroute de la mer, entre la Manche et l'Atlantique et en Méditerranée pour décharger les autoroutes des poids lourds.

Enfin, il est partisan de la paix. Il souhaite faire de la France une force de paix dans le monde, et ce grâce à plusieurs mesures. Sortir du commandement de l'OTAN ou encore créer une quatrième armée pour la cyber défense par exemple. Il prévoit également de retirer les forces françaises impliquées dans des guerres en Orient comme le Mali. Ce sont des mesures qu'il juge nécessaire pour une pacification du pays, mais qui demeurent très critiquées par les français qui considèrent que l'armée française se doit, dans le cas du Mali par exemple, de défendre les troupes maliennes contre des offensives de groupes armées islamistes.

Défense internationale ou paix nationale ? Le candidat semble avoir choisi la paix.


Ce jeudi 2 décembre, le Canari s'est rendu à l'EDHEC afin d'assister à une conférence organisée par l'AGORA, et donnée par Monsieur Lassalle. Entre chants béarnais et accolades multiples aux deux étudiants présents sur la scène avec lui, son intervention en a fait rire plus d'un dans la salle comble. Malgré tout, nous avons découvert au fil de ces deux heures de conférence, un personnage concerné par son pays et prêt à s'engager pour les français.

Avant de discuter de son programme pour la présidentielle 2022, le candidat considère nécessaire de parler de sa passion pour la politique, devant ces centaines de jeunes qui aspirent à voter dans moins de 4 mois.

"Si je revenais en arrière, je serais mort de chagrin en voyant ce que la politique propose", "la politique est devenue une affaire de thunes". Il semble être déçu d'une politique qui s'est dégradée d'année en année depuis ses premières fonctions. Un seul espoir semble demeurer : les jeunes et leurs engagements politiques, car "la politique c'est un idéal, c'est une vision, c'est une étoile dans la nuit, il faut y croire".



Ainsi, nous avons pu découvrir plus précisément le personnage de Jean Lassalle, ses idées et ses priorités pour 2022.

La grève de la faim qu'il a entreprit en 2006 témoigne tout d'abord de son engagement social profond, puisqu'il a risqué sa vie pour sauver les emplois de plusieurs dizaines d'employés d'une usine de sa circonscription. Il juge utile d'ailleurs d'évoquer les séquelles qu'il en a gardé, notamment les conséquences importantes sur son intestin grêle, pour lequel il a dû se faire opérer. "L'intestin grêle il s'est desséché, c'était un filet d'eau".

Une histoire qui a ainsi pu faire sourire le public, en passant par "c'était quoi déjà la question ?", avant de continuer sur son amour pour la civilisation française.

Selon lui, la France a perdu la notion et il souhaite la retrouver. "Une lettre d'amour écrite en français, je suis sûr qu'elle est supérieure à une lettre en chinois. Après je ne suis pas sûr je n'ai pas reçu de lettre en chinois". Il souhaite rendre possible à nouveau cet émerveillement pour la France et pour sa culture dans un monde où "le loup est un homme pour le loup", "enfin, je l'ai ratée du coup" a-t-il dit sous quelques esclaffements dans la salle.

Un candidat qui semble ainsi animé par l'humanité, la beauté et par son pays tout entier. Il l'illustre d'ailleurs en concluant la conférence par l'hymne pyrénéen si célèbre du Béarn qu'il aime tant chanter, à l'Assemblée Nationale comme à cette conférence.

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