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Emma Hellio

38 ans après Albertville, le retour des Jeux Olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes Françaises !

Six ans après Paris 2024, les Jeux olympiques devraient revenir en France. Le Comité international olympique (CIO) a confirmé ce mercredi 29 novembre, avoir uniquement retenu la candidature des Alpes françaises en vue de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030. Officiellement, cette décision signifie l’ouverture « de dialogue ciblé » entre le CIO et les promoteurs de la candidature française.


GEPA pictures/ Mario Buehner / Gepa / Panoramic


Un dossier porté par les régions Provence Alpes Côte d’Azur et Auvergne Rhône Alpes, qui est désormais le seul en lice pour organiser les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030, après que les candidatures suisse et suédoise aient été écartées. Il s’agira alors de la quatrième fois de son histoire que la France accueille les Jeux d’hiver, après Chamonix 1924, Grenoble 1968 et Albertville 1992. Parmi, les arguments retenus par le CIO pour sélectionner les Alpes françaises : « la longue tradition d’accueil des sports d’hivers, un fort patrimoine en matière des sports d’hiver et la vision du projet, qui ambitionne de redynamiser les Alpes du Nord et les Alpes du Sud en tant que destinations touristiques phares pour les sports d’hiver, grâce à l’adoption d’une stratégie plus durable pour les sports d’hiver dans le contexte du changement climatique ».


« Nous avons une grande responsabilité pour offrir des Jeux très différents » avec une candidature qui se veut « sobre » et « mesurée » afin de répondre aux problématiques environnementales et sociales actuelles a ainsi confié le biathlète quintuple champion olympique, Martin Fourcade, lors des Étoiles du Sport sur cette candidature.


En effet, alors que les effets du dérèglement climatique causés par les activités humaines sont de plus en plus visibles en France

et dans le monde, la candidature française clive quant à la légitimité du projet dans un contexte de réchauffement climatique. Plusieurs ONG, associations et élus se sont opposés à un projet dont ils questionnent la pertinence, pointant notamment le coût environnemental de la neige artificielle.


GEPA Pictures / Mathias Mandl / Gepa / Panoramic


Plusieurs réponses ont ainsi été apportées face à ces inquiétudes et interrogations comme celle d’Emmanuel Macron qui a promis des Jeux "durables" ou encore celle du président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), David Lappartient, qui assure que la "candidature a bien sûr pris en compte les enjeux de transition et ceux du réchauffement climatique" et que « 95% des sites proposés existent déjà ».


En effet, la candidature des Alpes françaises a également convaincu le CIO parce que le projet tricolore, qui peut compter sur 12 des 13 infrastructures des JO d'Albertville 1992, entend ainsi se baser sur 95% d'installations existantes. En l'état, il n'en manque que deux : une patinoire supplémentaire, déjà budgétée et qui doit être construite à Nice, pour remplacer celle de Jean-Bouin, qui "n'est plus aux normes aujourd'hui et consomme beaucoup trop d'énergie", comme l’indiquait au micro de BFM Nice Côte d’Azur le maire de Nice, Christian Estrosi, le 8 novembre. Et un anneau de patinage de vitesse, celui des JO d’Albertville n'étant plus praticable.


Ainsi, de façon concrète, le projet des Alpes françaises se déploie autour de quatre pôles géographiques majeurs, qui disposeront chacun de leur village olympique : Nice Côte d'Azur, Briançonnais, Savoie et Haute-Savoie. La cité niçoise accueillera les sports de glace (patinage artistique, hockey, short track et curling). Dans le Briançonnais (à Serre Chevalier et Montgenèvre) se déroulera la totalité des épreuves de ski freestyle et de snowboard. La Savoie sera, elle, réservée au ski alpin puisque l'ensemble des épreuves se dérouleront à Courchevel (hommes) et Méribel (femmes) comme lors des championnats du monde de ski alpin en février 2023. Elle organisera aussi toutes les disciplines disputées dans le stade de bob de La Plagne (bobsleigh, skeleton, et luge) alors que le tremplin de Courchevel pourra accueillir le saut à ski et le combiné. Enfin, on retrouvera le ski nordique en Haute-Savoie, au Grand-Bornand (Biathlon) et à La Clusaz (ski de fond).


CNOSF


Concernant le budget, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, l'avait déjà précisé : la France souhaite mettre en place un "cadre budgétaire le plus maîtrisé et le plus rigoureux possible". David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français a laissé entendre que le budget ne devrait pas dépasser celui des Jeux de Milan-Cortina en 2026, soit 1,5 milliard d'euros.



Conclusion


La dernière ligne droite s'annonce décisive : d'ici à juillet 2024, date à laquelle le CIO annoncera officiellement l'hôte des Jeux de 2030, la France devra finir de convaincre l’instance olympique. Il s'agira alors de "répondre aux obligations techniques, juridiques et financières du CIO" a expliqué David Lappartient. Ainsi, selon toute vraisemblance, l’attribution définitive aura donc lieu quelques jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux d'été, prévue le vendredi 26 juillet.



Emma Hellio



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