Les élections européennes prévues au printemps 2019 servent de carotte pour faire avancer une gauche affamée. C’est l’appétit de Benoit Hamon, aiguisé par l’échéance qui interpelle le plus.
Source : https://www.yanisvaroufakis.eu/2017/01/22/congratulations-benoit-hamon/
Mai 2019, un an d’attente et déjà les élections attisent les convoitises à gauche. La perspective d’une grande alliance pour une liste, pour cette famille recomposée, ou plutôt en cours de recomposition, serait le meilleur moyen d’accélérer le processus. Et même de donner un peu d’espoir à ceux qui tremblent depuis la chute du PS aux présidentielles.
Celui qui a quitté le navire en plein naufrage a par ailleurs décidé de ne pas se laisser entraîner dans une nouvelle tempête. Benoit Hamon, loin derrière Jean-Luc Mélenchon le 22 avril dernier, a pris les rênes du Mouvement du Premier Juillet remplacé en décembre par Génération.s. Un mouvement qui se veut jeune et dynamique. La vue des européennes ouvre un champ des possibles pour Benoit Hamon dans sa recherche d'une percée politique.
En effet, l’ancien candidat souhaite profiter du climat proeuropéen instauré par Emmanuel Macron afin de trouver un électorat de gauche suffisant dans le but de passer devant le PS. Dimanche dernier, il annonce son alliance avec Diem 25, le parti transnational de l’ancien ministre des finances grecques, Yanis Varoufakis.
Également créateur d’un jeune parti européen, Yanis Varoufakis s’occupe de Diem 25 depuis trois ans aujourd’hui. 78 000 membres dont la majorité en Allemagne et des partenariats en Italie, Belgique, Pologne et depuis dimanche, en France.
Cette « alternative aux nationalistes » ainsi qu’à ceux qui ne croient pas aux solutions permettant de résoudre la crise européenne, cherche à devenir un pion dans une Europe rompant avec l’austérité, dont l’impact se fait sentir depuis le 26 juin 2016. Les deux hommes affirment vouloir un réel programme commun entre les listes nationales, afin de soutenir au final un candidat commun pour la présidence de l’UE.
« Légalement, il n’est pas possible d’avoir une liste transnationale. Mais nous ferons comme si » a affirmé Yanis Varoufakis. Sa quête de reconstruction ne semble pas rencontrer les mêmes limites qu’auparavant grâce à l’alliance nouvelle avec Génération.s.
En mars, Benoit Hamon et Yanis Varoufakis se sont accordés pour un meeting. Ceux qui répondent à l’appel pourront ainsi promouvoir les idées du mouvement à partir de juin, soit un peu moins d’un an avant les résultats des élections européennes.
Ainsi, en 2019, les petites formations profitent d’un scrutin à la proportionnelle pour tenter leur chance. Le PS, en crise, le Parti Communiste français, ainsi qu’Europe écologie-Les Verts. Une tentative de sauver des élus grâce à des accords ou du courage. Quant à Jean-Luc Mélenchon, la France Insoumise suit toujours le même chemin d’opposant principal à la République En Marche ! et à la politique libérale du président.
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